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BIBLIO CMPEP

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« L’enfant peut bien supporter ça ». Telle est la devise de nombreux professionnels qui travaillent dans le domaine de la protection de l’enfance, trop souvent indifférents à la vulnérabilité de l’enfant, préoccupés essentiellement par ce qu’ils nomment les « droits des parents » ou parfois par des problèmes de pouvoir. Résultat : l’évolution fréquemment catastrophique des mineurs concernés vers une violence extrême, des troubles psychiatriques, une déficience intellectuelle.
L’auteur répond avec précision aux arguments fallacieux de ces professionnels. Il analyse la manière dont a été construite la loi française réformant la protection de l’enfance votée en 2007. Les avancées contenues dans ce texte législatif apparaissent si fragiles qu’elles ne permettent pas de garantir un devenir cohérent aux enfants dont les parents présentent d’importantes difficultés éducatives.
Notre pays n’a donc pas été capable de regarder en face la gravité de ses dysfonctionnements judiciaires et sociaux et de prendre en compte les connaissances admises dans d’autres pays. En conséquence, de plus en plus de jeunes évolueront vers des comportements violents.
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Les parents protecteurs se trouvent d’emblée suspectés d’instrumentaliser leurs enfants, et les professionnels, qui soutiennent l’enfant, d’être partisans ou partiaux ; pendant que les auteurs s’érigent en victimes.
Ces dérives, qui ont évolué pendant des années de façon insidieuse, s’imposent désormais au grand jour. Sur le terrain, dénis, instrumentalisations perverses des situations, des procédures, et référentiels professionnels biaisés, entravent considérablement la protection des enfants et le travail des intervenants. C’est de ce constat, et de l’urgence d’en comprendre les mécanismes et les enjeux, que résulte ce livre d’alerte, co-écrit par des professionnels engagés dans le respect de l’intégrité et de la responsabilité : pour que la protection de l’enfance devienne, enfin, une réalité, et que la vie de ces enfants ne soit plus davantage fracassée.
Avec les contributions de : Ariane BILHERAN, Édouard DURAND, Marie-Christine GRYSON-DEJEHANSART, Illel KIESER `L BAZ, Jacqueline PHELIP, Brigitte ROBILLIARD, Muriel SALMONA
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« Nous n’assurons plus la sécurité des enfants dont nous nous occupons... Ils sont en danger dans nos foyers ! »
 

Ces propos glaçants sortent de la bouche d’éducateurs de l’Aide sociale à l’enfance (ASE), censée protéger les enfants lorsque leur famille n’est pas en mesure de s’occuper d’eux. Ainsi, en France, des enfants sont maltraités alors que l’institution est supposée les protéger !

Ici un pédophile, déjà condamné, engagé comme veilleur de nuit d’un foyer hébergeant des enfants. Là un travailleur social qui perd le contrôle de sa Ferrari avec 1,58 g d’alcool dans le sang, tuant ses deux passagères de 15 et 16 ans, dont l’une placée chez lui par les services sociaux. Là encore le directeur d’une association en charge de quelques foyers qui touche plus de 9 000 euros de salaire net par mois auxquels s’ajoutent des milliers d’euros de frais personnels payés par l’Aide sociale à l’enfance…

Notre pays dépense plus de 7,5 milliards d’euros pour la Protection de l’enfance. Où va vraiment l’argent public ? On parle de 200 000 professionnels pour s’occuper de ces enfants, mais ceux qui sont sur le terrain se plaignent du manque de personnel et de moyens. Comment expliquer et tolérer que sur les 150 000 d’entre eux qui vivent dans des foyers ou des familles d’accueil beaucoup finiront à la rue ?

Ce livre, résultat de plusieurs années d’enquête, est un SOS en faveur des enfants fragilisés, en détresse ou à l’abandon, plaie à vif de notre société dont trop d’indifférence et d’intérêts conjugués continuent de masquer l’existence.

 
Bernheim, E., Lebeke, C. (2014). De la mère « normale ». Normes, expertises et justice en protection de la jeunesseEnfances, Familles, Générations, 20, 109–127.
DOI https://doi.org/10.7202/1025332ar
 
Les « compétences parentales » sont au coeur de l’intervention en protection de la jeunesse. Notion controversée et indéterminée, les compétences parentales font l’objet de l’interprétation d’une variété d’experts aux formations et aux méthodes de travail diverses. Alors que la force probante des expertises sur le comportement est mise en cause par de nombreux juristes, les tribunaux continuent systématiquement d’y avoir recours. L’absence d’examen des compétences et des méthodes de travail des experts a pour effet la formalisation d’un système de critères qui s’est mis en place au fil du temps, de manière insidieuse. Un contexte par lequel l’activité judiciaire contribue à la formalisation d'une norme de la mère normale.
 

Toussaint, E. (2014). Étude exploratoire de la qualité de vie des enfants accueillis en foyer au titre de la protection de l'enfance : qualité de vie, représentations d'attachement et problèmes de comportement. Thèse de doctorat en psychologie., Université de Nantes.

 
Cette thèse présente les résultats de deux études qui avaient pour objectif d’améliorer nos connaissances sur la qualité de vie d’enfants accueillis dans le cadre d'une mesure de protection de l’enfance. Ces études ont été effectuées auprès d’enfants âgés de 4 à 10 ans, confiés à l’Aide Sociale à l’Enfance et pris en charge dans un établissement d’accueil d’urgence (n=40). La première étude visait à fournir une évaluation de la qualité de vie des enfants placés dans divers domaines et à la comparer avec celle d’enfants résidant dans leur famille. L’utilisation de questionnaires de qualité de vie renseignés par les enfants eux-mêmes et par leurs proches (éducateurs vs famille) a également permis de comparer la perception de l’enfant avec celle de son entourage. Les résultats font apparaître que les enfants accueillis présentent une qualité de vie altérée dans un grand nombre de domaines comparativement aux enfants tout-venant, et ce, quel que soit l'évaluateur. La deuxième étude consistait en l’analyse des liens entre qualité de vie et diverses variables (représentations d’attachement, problèmes de comportement, variables liées au parcours de placement). A titre complémentaire, nous souhaitions également explorer les liens éventuels entre représentations d’attachement, problèmes de comportement et parcours de placement. Les principaux résultats de ces deux études, outre la mise en évidence d’une altération de la qualité de vie des enfants accueillis dans un contexte de placement, soulignent la complexité des enjeux associés à la qualité de vie de ces enfants, notamment le rôle important des représentations d’attachement. Les résultats de ces deux recherches montrent également que la prise en compte du point de vue de l’enfant lui- même apporte un éclairage enrichissant à l’évaluation éducative classique, non seulement par sa complémentarité, mais surtout parce qu’il fournit une appréciation spécifique de la situation. Les implications pour la recherche et la pratique sont discutées.
 
Bensussan, P. (2007). Expertise en affaires familiales : quand l'expert s'assoit dans le fauteuil du juge. Annales médico-psychologiques, revue psychiatrique. 165(1), 56-62.
https://doi.org/10.1016/j.amp.2006.09.007
Les affaires familiales : il n'est pas de domaine dans lequel la mission confiée à l'expert, psychiatre ou psychologue, soit plus proche de celle du juge. Si le juge ne peut, dans certains domaines, se dispenser de l'avis de l'expert, les deux acteurs courent, à défaut d'une vigilance particulière, un risque considérable de confusion des rôles. Pour l'expert, le risque existe bel et bien de se substituer au juge, en s'aventurant parfois bien au-delà de son champ de compétences ou des limites de sa mission. Le bon fonctionnement de la justice dépend non seulement de la conscience permanente de ces risques, mais encore de la richesse de la communication et de la qualité de l'interaction entre juge et expert.

 

Bopp-Limoge, C., Greth, Ph., Weibel, H. (2006) Protection de l'enfance en danger : qu'est-ce qui détermine le signalement ? A propos de 30 situations. L'information psychiatrique, 3 (82), 211-218.

https://www.cairn.info/revue-l-information-psychiatrique-2006-3-page-211.htm

 

 

En matière de protection de l’enfance, les médias sont prolixes devant des situations de négligence ou de choix inappropriés. Les citoyens s’insurgent au vu de drames liés à des choix de conduites inadéquates, à des dysfonctionnements institutionnels. Et chacun de se questionner : où est la cohérence ? L’ouvrage récent de Maurice Berger, L’échec de la protection de l’enfance, montre bien des ambiguités dans ce dispositif en France. En tant que professionnels, nous sommes confrontés quotidiennement à cette question de la cohérence. Or, on observe que, d’une part, les faits de maltraitance et/ou de négligence éducative envers un enfant ne sont pas perçus avec la même acuité selon les professionnels et, d’autre part, le déclenchement des mesures de protection de l’enfant n’est pas systématique ; on observe même des disparités importantes selon les départements, notamment des « taux de signalement [...] variant entre 1 et 13 pour mille pour l’ensemble des départements » [9]. Enfin, la manière de poser l’acte de protection de l’enfant a des conséquences non seulement sur son équilibre psychologique, mais aussi sur le travail ultérieur de prise en charge des parents, de la famille et sur l’alliance thérapeutique.

L’objet de cette étude est de mettre en évidence des facteurs humains impliqués vers le signalement, vers l’attentisme ou vers autre chose.

 

Bauchot, L. (2018). Souffrances et difficultés des professionnels en protection de l’enfance. Approche clinique et institutionnelle. Médecine thérapeutique / Pédiatrie. 21(4).

DOI : 10.1684/mtp.2018.0703

Si les difficultés des professionnels de la protection de l’enfance sont liées aux problématiques du public accueilli, elles nous révèlent aussi des organisations souvent inadaptées. La difficulté pour les professionnels de témoigner de leurs pratiques génère des souffrances qui viennent impacter la prise en charge et l’accompagnement. Comment dans ce contexte garder vivant le double cap de la lucidité et de l’espoir ?

(...)

S’il est fréquent de parler de la prise en charge des personnes âgées et des personnes en situation de handicap, il est beaucoup plus rare, de la part des départements en responsabilité de la protection de l’enfance, de communiquer sur ce domaine pourtant très noble. Et lorsque les médias s’emparent de cette question, c’est essentiellement pour venir en pointer les dysfonctionnements. La protection de l’enfance suscite des émotions fortes, la peur, le dégoût, l’insupportable, le rejet, la fascination… La communication est souvent du côté du pathos et de la gourmandise du pire. Les jugements sont hâtifs, la pensée complexe fait défaut. Le recours au clivage et à une pensée binarisée est privilégiée. Le déni, mécanisme de défense qui permet de moins souffrir en s’adaptant à un réel incohérent et insupportable et, potentiellement de nature traumatique, est convoqué.

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Giuliani, F. E. (2012). Le vécu des parents d'enfants placés en foyer : entre adaptations secondaires et sentiment d'invalidation sociale. Mémoire de master en Sciences de l'éducation, Université de Genève

Ce mémoire se propose d’offrir un regard sociologique, à travers une étude qualitative, sur le vécu des parents d’enfants placés en foyer. La recherche a été menée dans un foyer d’urgence à court terme Lausannois. Six familles ont été questionnées sur leurs parcours, du début de leur prise en charge par les différents services sociaux, au placement effectif de leurs enfants. Il s’interroge sur la manière dont les familles, et plus précisément les parents, d’enfants placés ont ressenti la prise en charge proposée, voire imposée, par les services sociaux et comment ils interprètent la situation sociale dans laquelle ils se trouvent. Afin d’appréhender cette problématique, une description précise du foyer témoin est proposée. De plus, des entretiens semi directifs ont été menés auprès de parents d’enfants placés, puis analysés.

Consulter le mémoire

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Hélène Join-Lambert, Séverine Euillet, Janet Boddy, June Statham, Inge Danielsen and Esther Geurts (2014). L’implication des parents dans l’éducation de leur enfant placé. Approches européennes. Revue française de pédagogie, 187.

https://doi.org/10.4000/rfp.4471

In child protection, just like other childcare systems, the idea of parental involvement is coming to the fore in official circles. In practice however, a child′s placement in a foster or institutional home means that parents are discredited and kept at a distance. Drawing from research conducted in four European countries, this paper aims to present the meaning of involvement and how parents can be part of their children′s upbringing despite being removed from home. Practitioners and institutions have a crucial role in the way in which they talk to parents, share tasks with them and organise time spent together between parents and their children.

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Operationalizing Prejudice, Stigma, Bias, and Discrimination in Health Research

25 - Prejudice, Stigma, Bias, Discrimination, and Health

from Part III - Prejudice Reduction and Analysis in Applied Contexts

By Yin Paradies, Deakin University, João Luiz Bastos, Federal University, Naomi Priest, Australian National University

Edited by Chris G. Sibley, University of Auckland, Fiona Kate Barlow, University of Queensland

Publisher: Cambridge University Press

DOI: https://doi.org/10.1017/9781316161579.025

pp 559-581

Prejudice, stigma, bias, and discrimination are all expressions of oppression, “a concept that describes a relationship between groups or categories of people in which a dominant group benefits from the systematic abuse, exploitation, and injustice directed toward a subordinate group” (Johnson, 2000, p. 293). While a myriad of typologies exist concerning definitions and manifestations of prejudice, stigma, bias, and discrimination, in the public health literature, oppression is frequently conceptualized across three distinct, but interrelated, levels (Jones, 2000; Paradies, 2006):

• internalized (or intrapersonal) prejudiced attitudes or beliefs, frequently based on notions of supposedly innate superiority/inferiority, which may be subscribed to either by members of dominant social groups or by subordinate ones;

• interpersonal discriminatory interactions between people, with varying degrees of frequency and intensity, including manifestations from racially motivated assault to verbal abuse, ostracism, and exclusion; and

• systemic or structural, which includes bias in societal institutions, laws, policies, and social practices. Of note, this level may be thought of as the one that sets the context and increases or decreases the likelihood of the first two types of oppression outlined here.

In the mid-twentieth century, the psychological concept of prejudice (Allport, 1954) and the sociological phenomenon of stigma (Goffman, 1963) gave rise to two lines of inquiry, which have only recently begun to converge in relation to their use within health research (Phelan, Link, & Dovidio, 2008), with ongoing calls to better understand the relationship between these concepts (Hatzenbuehler & Link, 2014; Hatzenbuehler, Phelan, & Link, 2013; Stuber, Meyer, & Link, 2008). For example, a stigma framework has often been referenced when studying specific illnesses or morbidities, such as mental illness and HIV/AIDS, while prejudice and discrimination have been foregrounded in studies of racism and health. In addition, the concept of bias is commonly utilized within health care contexts as a way of describing unconscious forms of discrimination, often labeled implicit bias (Paradies, Truong, & Priest, 2014; Shavers et al., 2012; Van Ryn et al., 2011). Within public health, researchers have tended to define and measure discrimination as the behavioral manifestations of prejudice, stigma, and bias, thus considering discrimination a real-world manifestation of oppression with potential adverse health consequences.

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