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AGIR INTELLIGEMMENT SANS PENSER INTELLIGEMMENT?

Damasio (1994), dans une perspective neuroscientifique, nous informe que les émotions offrent aux êtres vivants la possibilité d’agir intelligemment sans penser intelligemment. Le raisonnement, lui, effectue consciemment ce que l’émotion accomplit sans que nous le sachions. Mais qui détermine ce qui est intelligent et ce qui ne l’est pas? Est-ce intelligent de rester 10 heures sur Netflix (binge-watching) ou de rester disponible 24/7 pour son patron, dans le cadre du cognitive turn (tournant cognitif) dont parle Neidich (2014)? Ou alors regarder de manière boulimique un écran n’est pas une façon d’agir, mais une position passive et dissociée du monde (comme dirait, à propos de la Société du spectacle, Guy Debord, 1967) ? Est-il question alors d'agir intelligemment par rapport à un inconscient économique et à ses codes?


Retenons néanmoins ces hypothèses qui donnent à réfléchir et qui semblent être primordiales pour l’économie et le neuromarketing qui traquent nos émotions: ces dernières permettent de ne pas penser intelligemment et d’accomplir quelque chose sans que nous le sachions. Ne pas savoir, ne par relier tout cela à une conscience, à des métacognitions ou à un Moi Critique, cela rappelle encore une fois la quête ultime de l’unité stimulus-réponse et du passage à l’acte consumériste selon une logique visant l’aliénation cognitive.


L. Poenaru, work in progress.

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